PODIuM: Background
Depuis une quinzaine d’années, les possibilités d’application des fibres végétales sont étudiées pour le renforcement de matériaux (bio)composite pour des applications semi-structurelles. Les fibres libériennes (lin, chanvre,…) très utilisées en France, possèdent le plus fort potentiel avec des rigidités spécifiques équivalentes aux fibres de verre. Toutefois, ces biocomposites souffrent d’une trop forte sensibilité des fibres végétales à l’humidité, ce qui généralement va endommager le matériau et réduire drastiquement sa durée de vie.
Nous proposons une logique inverse. En effet, l’originalité des travaux proposés dans ce projet repose sur la volonté de profiter de cette sensibilité à l’humidité. En d’autres termes, s’inspirer de la connaissance du vivant (modèle ‘pomme de pin’) afin de tirer avantage des propriétés hygro-élastiques des fibres végétales plutôt que de les modifier ou d’en subir les conséquences. C’est sur ce principe que les biocomposites hygromorphes sont développés. Leur conception s’inspire d’actionneurs naturels l’écaille de pomme de pin sur laquelle nous travaillons déjà.
L’architecture et le fonctionnement de la pomme de pin sont de mieux en mieux décrits dans la littérature La durabilité accrue de ces actionneurs hydraulique a pu être démontré récemment par Poppinga et al [1] sur ces écailles fossilisées datant de 11 à 16 millions d’années répondaient toujours à une variation d’humidité g.